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LES GRANDS MOULINS (2495 m)
    â–³ BELLEDONNE, SAVOIE - france

- en traversée par les arêtes NW et  S -

Lundi 28 juin 2021

Fiche technique

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     Certains sommets constituent des emblèmes de leur massif. Les Grands Moulins font partis de ceux-ci pour les Belledonne, au même titre que le Grand Pic ou La Croix de Belledonne.
Pourtant, étrangement après huit passé à Chambéry, nos excursions en Belledonne se comptent encore sur les doigts d’une main.
La chaîne, très sauvage, ne manque pourtant pas d’atouts. Cependant, son accessibilité reste complexe. En effet, les Belledonne conservent longuement leurs vêtements d’hiver et les remettent rapidement à l’automne.
De plus, les accès routiers sont assez limités et il est très souvent nécessaire de parcourir des marches d’approches relativement longues.
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OBJECTIF

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Afin de corriger quelque peu cette anomalie, je projette de m’atteler à l’ascension de deux monuments belledonnesques cet été, le Grand Rocher courant juillet et les Grands Moulins, tout deux en traversée.

 

Proposition est donc faite aux adhérents du CAF de Chambéry en cette fin juin, de réaliser cette randonnée alpine très classique dont les conditions ont l’avantage d’être visibles au quotidien depuis Chambéry.

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Direction donc l’ancien stade de neige de Val Pelouse, fermé en 1986. La route d’accès de cette station fantôme se dégrade petit à petit et nous nous posons la question de la viabilité à moyen terme pour accéder jusqu’au parking de départ. Les Grands Moulins constitueront peut-être dans quelques années une bavante comme en compte nombre de sommets en Belledonne.

Briefing fait, nous remontons les anciennes pistes de ski pour rejoindre la très panoramique crête de la montagne d’Arvillard. Notre objectif du jour est alors parfaitement visible, du moins l’arête NW par laquelle nous allons monter.

 

Mon groupe compte notamment un sourd, qui montre des signes d’alerte. En effet, il semble boité. Ce n’est pas idéal pour réaliser ce type de sortie… Je commence à élaborer un plan B et après « discussion » avec lui, je décide de prendre une décision au col de la Perrière avant de débuter l’ascension à proprement dit.

 

Contre toute attente, l’état physique de notre compagnon semble s’être amélioré. Je décide tout de même de demander à Fernand, mon col-encadrant de rester derrière lui au cas où.

Montagne d'Arvillard (Savoie)
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Casque vissé sur la tête, nous débutons sur l’arête. Le début est assez raide, mais relativement aisé. Il faut dire que les passages réguliers des randonneurs ont entraîné la formation d’une petite sente. Il faut parfois s'aider des mains, mais le groupe avance sans difficulté malgré la pente. On arrive alors au crux de l’itinéraire, comme disent nos amis grimpeurs. Il s’agit d’une large cheminée arbustive qui débouche sur une petite sente menant à un chaos rocheux. Consignes passées, nous nous engageons groupé afin de limiter au maximum les chutes de pierres. 

Une fois ce passage ludique achevé, il nous reste alors à franchir quelques très larges blocs plus ou moins stables.

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La pente faiblit alors et  on alterne alors entre ressauts herbeux et éboulis. Certains membres du groupe décident alors de s’initier à la recherche d’itinéraires, d’autres parlent flore et nous nous réunissons tous pour écouter le chant des tétras-lyres dans la combe du lac vert. Quel bel itinéraire ! Long et varié, mais sans difficulté extrême et dans une superbe ambiance typique de la haute-montagne alors que nous ne sommes même pas à 2500 m !

Grands Moulins

La partie finale de l'arête

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Après avoir chevauché un petit moment le flan Ouest, nous atteignons la cime. Le sommet très vaste, une aire de bivouac ayant même été édifiée, nous permet de déjeuner face à un panorama XXL, alors même que les nuages commencent à remonter du fond de la vallée.

 

Nous réalisons la descente par la voie normale où nous croisons trois jeunes bouquetins. Elle tombe avec raideur jusque sous le col de la Frèche.

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Cette dernière est une formalité et nous rejoignons rapidement dans le brouillard, le refuge de la Perrière. Il ne nous reste alors plus qu’à nous laisser glisser vers le parking de Val Pelouse en suivant le sentier en balcon au dessus du vallon du Bens.

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