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Traversée des calanques de Marseille

29 mai 2014
La traversée des Calanques entre Marseille et Cassis est une des plus belles randonnées du littoral méditerranéen. Elle se fait traditionnellement en deux jours et permet de déambuler au cœur des plissements karstiques des montagnes et des falaises se jetant dans la mer d'un bleu éclatant. Dépaysement garanti !
CALANQUES TREK 2014

by La Terre vue des Cimes

Calanques Trek

Présentation du trek :

 

 

     Les calanques s'étendent sur une vingtaine de kilomètres et 4000 hectares sur la côte sud de Marseille entre le village des Goudes et la baie de Cassis. Depuis, 2012, elles sont protégées dans le cadre du Parc National des Calanques qui est à la fois terrestre et marin.

Principalement calcaires, les Calanques de Marseille sont le résultat de l'érosion et du va-et-vient de la mer au fil des millénaires. Ce phénomène naturel a créé des plissements dans la roche jusqu'à former de nombreuses calanques, sorte de fjord provençal aux parois abruptes.

 

 

Carnet de route : "Il fait chaud... peuchère"

 

   

     Traditionnellement la traversée des calanques s'effectue sur deux jours. Cependant, nous avons opté pour une version sportive en une journée soit environ 1700m de dénivelé et 26 km. Après être arrivé en train le vendredi soir à Marseille, nous prenons le métro (ligne 2) depuis la gare de bonne heure afin d'attraper les premiers bus des lignes 19 et 20. Cela nous a pris une petite heure environ. nous conduisant à la calanque de Callelongue où débute notre périple. Un panneau indicateur nous informe que nous sommes partis pour 11 heures de traversée jusqu'à Cassis. On peut reprocher par ailleurs qu'aucune autre indication de temps n'est par la suite mentionnée, ni aucun panneau de localisation sur le parcours. La carte 1/15 000 des calanques est donc indispensable.

 

     Le sentier passe sous un ancien sémaphore avant de rejoindre la calanque de la Mounine. Nous longeons la mer, passons un ancien poste de douane. Les vues sur le massif de la Marseilleveyre dans l'intérieur des terres sont aussi belles que côté mer où l'on peut admirer l'île de Jarre et quelques bateaux de pêche entourés d'une nuée d'oiseaux affamés. Malgré l'heure matinale, il fait déjà très chaud et nous consommons une quantité importante d'eau en espérant pouvoir trouver de quoi nous ravitailler en route. La petite brise de mer venant nous fouetter le visage est des plus salutaire afin de ne pas risquer l'asphyxie, nous qui sommes davantage habitués à la fraicheur des cimes, qu'à la chaleur caniculaire de la Provence.

Après le vallon de Podestat, le GR 98-51 entre un peu plus dans l'intérieur des terres et monte en direction du cirque des Walkyries. Nous optons pour notre part pour une variante descendant dans la calanque de Podestat, avant de rejoindre ensuite l'itinéraire classique au dessus de la calanque de Cortiou (collecteur de la station d’épuration) par une belle remontée. Puis on rejoint le col de Cortiou (233 m).

 

Avec ce premier col, on quitte le massif de Marseilleveyre, pour entrer peu à peu dans celui du Puget. On atteint alors deux autres col après une courte descente, celui de Sormiou (190 m) où l’on traverse la route venant du vallon des Baumettes où se trouve la prison de Marseille, immortalisé par le feuilleton "Plus belle la vie", puis celui des Baumettes (174 m). Nous descendons alors en direction de la calanque de Sormiou, l'une des plus fréquentée car facilement accessible en véhicule motorisé. Une centaine de cabanons y sont installés ainsi qu'un petit port. L'eau y est turquoise et donne envie de s'y baigner...

 

     Nous nous arrêtons quelques instants pour profiter du lieu et manger un morceau avant de remonter par une pente assez forte en direction du col du Renard, à proximité de l’aiguille de Sormiou, permettant de basculer sur la calanque de Morgiou. La vue est véritablement somptueuse et s'égraine de calanque en calanque jusqu'aux falaises rouges de la Ciotat. Un des plus beaux panoramas de toute la côte méditerranéenne.

Nous rejoignons Morgiou où nous faisons le plein d’eau au bar avant de pique-niquer à l’ombre quelques mètres plus loin. Les propriétaires du bar comme nous l’avions lu, ne doivent pas savoir se que signifie accueillir la clientèle !

L’itinéraire se poursuit en direction de Sugiton que l’on atteint en contournant l’aiguille du même nom (attention à la roche qui est patinée) et après avoir descendu un passage équipé de câbles et d’échelles (pour peu, on se croirait dans les Alpes !).

 

      Sugiton est véritablement la carte postale que l’on se fait des calanques : eau turquoise, sable fin… On comprend pourquoi il y a autant de monde !

En longeant la falaise des Toits, nous rencontrons des grimpeurs bien occupés dans les voies du secteur. Du beau spectacle, que nous apprécions en connaisseurs. Nous reviendrons !

Malheureusement, en arrivant à un col nous ne prenons pas le virage en épingle à droite mais poursuivons tout droit, nous enfonçons ainsi dans les terres en direction du col de la Candelle (407 m) via la Tour carrée (tracé jaune-vert sur la carte). Cette erreur d’aiguillage nous privera du passage ludique de l’œil de Verre.

 

Sur le sentier, nous apercevons des alpinistes gravissant le sommet de la Candelle. Une course qui semble bien esthétique, rendue célèbre par Gaston Rébuffat grâce à ce fameux pas entre les deux colonnes de l’aiguille qui porte aujourd'hui le nom de l'alpiniste. Un grimpeur est justement en train de traverser le pas Rébuffat lorsque nous arrivons près du col. Nous commençons à souffrir de la chaleur, dotant que notre stock d’eau diminue à vitesse grand V.

 

     Après avoir rejoint le col des Charbonniers, nous parcourons les crêtes surmontant les falaises de Devenson qui offrent des panoramas époustouflants sur les calanques en contrebas à commencer par celle du Devenson et son îlot du dromadaire. Le coin n’est vraiment pas fait pour les personnes sujettes au vertige !

Puis, nous remontons ensuite le vallon ombragé des Charbonniers qui conduit au Puits de l’Oule, puis descend à la calanque d’En Vau.

L’itinéraire se poursuit par la gauche de la calanque et gravit une falaise avec quelques pas d’escalade faciles mais glissants (roche patinée). On traverse le plateau du Cadeiron, pour arriver à la calanque de Port-Pin, où l’on retrouve la foule. Les familles y sont nombreuses afin de profiter d’un magnifique coin de baignade. Une dernière petite grimpette et nous longeons la calanque de Port Miou (port de voiliers), afin de rejoindre Cassis.

 

     C’est long, (9h45 pour notre part) et chaud… Nous avons bien mérité notre bouillabaisse le soir sur le vieux port à Marseille, mais ravis de tant de magie ! La réputation des calanques n'est véritablement pas usurpée ! Nous y reviendrons pour grimper.

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