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Pech de Bugarach (1230 m)

    â–³ Corbières/Pyrénées, Aude - France

Samedi 5 janvier 2013

Les passagers du vent...

     Pech de Bugarach... l'évocation du nom de ce sommet, toit du massif des Corbières et du pays Cathare, dans l'Aude renvoie à l'effervescence médiatique qui a entouré ce lieu quelques temps avant le 21 décembre 2012. En effet, la montagne était considérée par certains comme devant être le dernier espace où l'homme pourrait vivre après la fin du monde qu'une pseudo prophétie inca aurait prédis. Ceci réside peut-être dans la curiosité géologique du massif de Bugarach ; en effet, on parle de montagne inversée puisqu'il s'agit d'un pli couché faillé, propulsé sur plusieurs kilomètres du Sud vers le Nord. Au delà de cette définition des lieux, l'aspect des lieux, évoquant une sorte de citadelle calcaire hérissée de petites pointes rocheuses, d'arêtes acérées et de brèches taillées dans la muraille, renforce le côté mystérieux de la montagne. La présence d'extra-terrestres y aurait également été attestée par quelques illuminés.
Au demeurant, le Pech de Bugarach est certainement parmi les sommets de moyenne montagne l'un de ceux qui offre le panorama le plus somptueux. Le sommet du pech est défendu de toutes parts par des versants raides. Un chemin bien tracé permet cependant de découvrir tous les aspects du massif.


     C'est cette ambiance et ce magnifique panorama que nous avons voulu découvrir en ce début d'année 2013, au coeur de l'hiver. Peut-être aussi pour finir de digérer les excès des fêtes...
Après avoir roulé pendant 1h30 depuis Narbonne nous débutons notre randonnée en laissant la voiture sur le bords de la D45 à proximité d'un petit pont. Nous remontons la route en direction de Quillan avant de bifurquer, juste après un autre petit pont, dans des sous-bois de buis. Le sentier s'élève légèrement et devient rapidement humide. Il faut bien veiller à ne pas perdre la trace rouge/jaune qui ne sont pas toujours très visibles. Nous devons par ailleurs rebrousser légèrement chemin après avoir loupé une bifurcation... à proximité des ruines de la bergerie de Malquier.

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    Nous rejoignons après environ 25 minutes de marche, le GR 36 que nous remontons quelques temps jusqu'à atteindre une gros rocher sur lequel est fiché un panneau indicateur indiquant "Pic de Bugarach 1231 m voie de la fenêtre 1h15/1h30 dénivelé 480 m"

Le Pech de Bugarach dominant les Corbières

   Le sentier devient alors de plus en plus raide. On en vient même à monter directement à flan de montagne ! Cependant, plus nous nous élevons plus le paysage se dévoile laissant apparaître la magnificence de la chaîne pyrénéenne : Canigou, Péric, Carlit Pyrénées ariégeoises... Le revers de la médaille, c'est que dans le même temps, le vent devient de plus en plus fort...

Arrivé au pied de la falaise, on progresse désormais sur quelques éboulis au milieu d'une végétation clairsemée.

Nous continuons notre progression en posant de temps à autre les mains lors de passages d'escalade faciles. La seule difficulté réside cependant dans la résistance que nous devons opposer au vent. Ce dernier est en effet devenu très violent et des rafales récurrentes nous obligent à prendre appui sur nos bâtons de randonnée.



    A 1115m, nous apperçevons enfin la fenêtre. Il s'agit dès lors de contourner l'éperon rocheux avec la plus grande précaution afin d'éviter d'être déséquilibré par le vent qui aurait tôt fait de nous précipiter dans le vide.





Les Pyrénées au travers de la fenêtre

   Le paysage ressemble alors à celui de la haute montagne alors que nous ne sommes pourtant qu'à 1200 m, nous ressentons cependant bien le caractère hostile des lieux alors que le vent souffle toujours plus fort. Certaines bourrasques avoisinent allègrement les 100km/h. Nous progressons donc lentement vers le sommet situé à quelques centaines de mètres de nous après avoir passé un petit col. Il nous faut bien 15 min pour l'atteindre, ayant eu l'obligation de nous accroupir par moment pour échapper à l'emprise d'Eole.



   Se découvre alors à nous l'immensité des Pyrénées. On note d'ailleurs une nette différence d'enneigement entre les Pyrénées centrales et les Pyrénées Orientales où même le Canigou n'est recouvert que d'une mince pellicule blanche.

Après quelques photos rapides et difficiles à prendre en raison du vent (d'où l'aspect famélique du portfolio....) nous arpentons le chemin du retour dans la direction du col du Linas. Nous longeons la paroi avec une infime précaution afin de rejoindre le sentier qui serpente dans la forêt jusqu'au col. Le parcours est par ailleurs de plus en plus humide. Nous ne lui trouvons d'ailleurs pas grand intérêt, à la différence de la montée très variée et permettant de découvrir toute la richesse paysagère du site.

Après le col nous revenons jusqu'à la voiture en empruntant conjointement la route et le chemin des pâtures désertées en cette saison par les bovins.

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