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Arcalod (2217 m)

    △ bauges, savoie - france

- voie normale par le col d'Orgeval  -

Dimanche 14 octobre 2018

Fiche technique

Arcalod.jpg

     Le cyclisme tous les ans dispute depuis plus de cent ans sa traditionnelle classique des feuilles mortes en octobre en courant le Paris-Tours. Plus modestement, depuis quelques années nous avons pris l’habitude de gravir un sommet alpin emblématique lorsque l'automne pointe le bout de son nez. L’année passée, nous avions foulé la cime de la Pointe Percée, le toit des Aravis et cette année nous nous élançons à l’assaut de l’Arcalod, le plus haut sommet des Bauges.

Les couleurs de l'été indien.png
Col d'Orgeval
Chaurionde

La Pointe de Chaurionde et la Sambuy.

Depuis le col d'Orgeval

Nous n’élaborons pas un programme des plus sorciers, puisque nous comptons gravir l’altière pointe par sa voie normale en partant du parking de Nant Fourchu (1012 m) situé sur la commune de Jarzy. Du  très classique, mais il s’agit plus de passer un bon moment en montagne avec des copains que de réaliser une performance sportive de premier ordre.
Des le départ, la pente se veut coupe jarrets empruntant une piste forestière caillouteuse. Puis après une demi-heure de marche, au niveau de l'alpage, le chemin se fait moins raide. Derrière, le Pécloz commence à se parer de ses atours d’automne, baigné de cette lumière d’or que seule la saison des feuilles mortes confère. Devant nous, à gauche le Banc Ferrand, puis la pointe de l'Arcalod se détachent dans l’azur tandis qu'à droite, symétrie parfaite de l’instant, se dresse fièrement la Pointe de Chaurionde encadrant, le col (1732 m) et les chalets d'Orgeval (1603 m).
L’été se retire peu à peu de la vie des alpages. Le temps passe emportant avec lui boille à lait et autre herbe grasse gorgée de soleil. On s’affaire dans les baïta pour redescendre dans la vallée tout le nécessaire des alpagistes. Quelques mètres encore et nous atteignons le col. La vue se porte alors au loin vers la Pointe de Velan, la Sambuy et la Tournette au sommet si caractéristique.

Fidèle à ses habitudes, le col se veut accélérateur d’ascendances. Une petite couche supplémentaire est donc nécessaire pour poursuivre notre route en direction du sommet.

Nous empruntons le sentier de gauche, rejoignant un petit col entre un éperon rocheux et la montée finale jusqu’à la croix sommitale. L’impressionnante face imposante de l’Arcalod nous domine alors. Débutent alors un enchaînement de passages plus ou moins aériens permettant le franchissement des dalles à travers un ensemble de failles. Quelques pas d'escalade s'imposent mais le nombre et la solidité des prises, tant pour les mains que pour les pieds, facilitent grandement cette progression assez bien guidée par des points jaunes, quelques flèches et de temps en temps des cairns. De la crête sous le sommet la vue porte à présent à l'est sur le Trélod, le Mont Colombier, le Mont de la Coche et quelques repères familiers Croix du Nivolet, Dent du Chat... Rapidement, nous atteignons la croix sommitale tant convoitée où s’offre à notre regard une vue à 360° des Bornes, jusqu’aux Écrins en passant par le mont-Blanc.

Quel bonheur de dominer tout le massif des Bauges.

Couleurs d'automne 2.png

La technicité du sommet ne doit être prise à la légère pour qui n’a pas l’habitude des randonnées où il faut mettre les mains.
Nous savourons le moment et redonnons tout son sens à l’esprit de cordée… camaraderie et bonne humeur. Un moment comme nous les apprécions tant en montagne.

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