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Les Deux Soeurs - GrandE Soeur Agathe (2193 m) et Petite Soeur Sophie (2162 m)

     Vercors, Isère - France

 

- en boucle par les Rochers de Jaux et le clot d'Aspres - 

Vendredi 30 juin 2017

Nous sommes deux soeurs jumelles...

Lys martagon sur fond de Grande Moucherolle.

     Alors que la fin d’année scolaire arrive à  grands pas, je décide d’emmener un groupe du CAF de Chambéry dans un massif que je fréquente guère. Non pas qu’il soit dénué d’intérêt bien au contraire, mais parce qu’en bon Savoyard je n’ai pas le réflexe de m’y rendre. C’est un tord j’en conviens bien volontiers. Il faut dire que depuis Chambéry, il faut près de 1h30 pour rejoindre Villard-de-Lans via la Chartreuse si vous souhaitez éviter les embouteillages pendulaires de la métropole grenobloise.

 

Après réflexion, j’opte pour une petite virée près de la Grande Moucherolle, là où elle prend des airs de Dolomites. Mon oeil est attiré sur la carte par un beau belvédère : la Grande Soeur Agathe. Comme je n’aime pas séparer les fratries, je décide également que nous réaliserons l’ascension de la Petite Soeur Sophie !

 

6h45, vendredi 30 juin nous nous retrouvons à 8 pour cette sortie qui s’engageait bien mal en début de semaine au vu des nombreux orages qui parcouraient la région… après la canicule… Il n’y a plus de saison ma brave Dame !

 

Nous prenons donc la route… les Echelles… Sassenage… Lans-en-Vercors, ah, on prend pied sur le plateau… Villard-de-Lans… les Glovettes : 1240 m, un « quartier » de la station villardienne. 4° en ressenti… hum, le moins que l’on puisse dire c’est qu’en une semaine on a perdu 30° ! Cela calme.

     Nous prenons la direction de l’Aversin puis obliquons dans le vallon de la Faute. Afin d’éviter au maximum les remontées mécaniques j’opte pour un itinéraire très souvent hors sentier en coupant par les pistes de ski. Nous débouchons ainsi rapidement au Pré des Prés où arrive la télécabine montant de la station. Nous longeons la retenue colinéaire par la droite et tirons complètement à gauche ensuite afin de nous éloigner des installations hivernales. Le but est d’atteindre le pied des Rochers des Jeux dont je souhaite réaliser la traversée sur la ligne de crête.

L’ambiance dans le groupe est très joyeuse et détendue. Cela plaisante, rigole… ce sont des sorties en montagne comme cela que nous aimons. Les montagnes environnantes ont droit à de nouveaux noms : le roc de Cornafion devient le Gougnafier, la Grande Soeur Agathe devient « grosse »…

 

Le passage sur l’arête est ludique et permet d’embrasser toute l’immensité du plateau du Vercors avec en sentinelle bienveillante la Grande Moucherolle. Puis nous nous dirigeons vers le col des Deux Soeurs où ils ne nous restent plus qu’à crapahuter jusqu’au sommet de la Grande Soeur Agathe (2193 m) d’où nous dominons le Trièves avec les eaux turquoises du lac du Monteynard. Devant nous se dresse l’imposante falaise de la citadelle du Vercors avec en éclaireur le majestueux mont Aiguille veillant sur le roi Veymont.

 

Le vent souffle fort au sommet, nous obligeant à redescendre légèrement pour déjeuner. Au loin s’amoncellent déjà des nuages d’orage… hum… il ne faudra pas trainer. Des rideaux d’eau parcourent la vallée d’Autrans mais fort heureusement prennent la direction de la vallée de l’Isère. Voreppe dans quelques minutes sera sous l’eau.

Un instant l’envie de gravir la Grande Moucherolle nous titille, la sente montant jusqu’au bastion rocheux étant si proche… Il nous faut cependant être raisonnable car la pluie est annoncée à 17h et le temps passe vite.

Nous réduisons au plus court la pause méridienne et partons en direction de notre second sommet du jour, la Petite Soeur Sophie (2162 m).

En route pour le sommet de la Petite Soeur Sophie, avec en second plan (de gauche à droite) la Grande Soeur Agathe et la Grande Moucherolle.

     Nous décidons de longer encore un peu la crête de la Petite Soeur avant de repiquer pleine pente en direction du clot d’Aspres. L’idée est de revenir vers le Pré d’Achard via les lapiez du vallon. L’itinéraire est totalement hors sentier et nous permet de rejoindre le Pas de l’Oseille (1960 m) où nous rebaptisons les Aiguilles du doux nom de « Nounours », car ce sommet ressemble à un animal endormi lorsque l’on descend des Deux Soeurs.

La vigilance est de mise au milieu des roches coupantes et abrasives. Heureusement, le temps nous laissera regagner nos voitures avant de se déchainer…

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