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Pic de l'Etendard (3465 m)

    â–³ Grandes Rousses, Maurienne, Savoie - France)

- par le glacier de Saint-Sorlin -

Samedi 14 et dimanche 15  juin 2014

Un petit tour des lieux.... avant de partir en course.

     Le pic de l’Etendard constitue le «sommet phare» du massif des Grandes Rousses, bien qu’il n’en constitue pas le point culminant, rendant un mètre à son voisin, le Pic Bayle. La voie normale du Pic de l'Etendard est une longue course glaciaire que l'on destine généralement à ceux qui veulent découvrir l'alpinisme. En effet l'ascension est facile et se déroule dans un cadre magnifique au coeur du massif des Grandes Rousses en partant depuis le col de la Croix de Fer.

Par temps clair, on peut apercevoir au nord le Mont Blanc, la Grande Casse, les glaciers de la Vanoise, la Haute Maurienne... au sud le massif des Ecrins, le Mont Viso, le Taillefer, le Vercors, le Dévoluy...

 

Son ascension est très longue en distance mais relativement aisée.

Carnet de course

     L’Etendard constitue notre première course de la saison estivale 2014, nous ambitionnons depuis longtemps de réaliser l’ascension de ce sommet, que nous avons contemplé depuis les hauteurs surplombant le refuge, il y a de cela sept ans lors de notre première visite.

Nous partons donc de Chambéry, accompagné d’un couple d’amis. Après une heure et demi de trajet, nous chaussons les chaussures à semelles rigides... hum, il faut reprendre le pli... et nous partons tranquillement à destination du refuge de l’Etendard (2430 m).

La montée au refuge n’est pas des plus intéressante. On alterne entre piste à 4x4 et sentier raide permettant de «tangenter» les lacets. Après un long névé, nous arrivons sur la crête dominant le refuge et où l’on retrouve un panneau qui nous avait marqué, indiquant qu’il ne nous reste plus que « 5 min 53  pour atteindre le refuge, ses boissons, ses crêpes, ses spécialités... »

 

     Après une bonne soirée et une nuit pour certains agitée et courte, le départ est donné vers 5 h. La neige est présente dès les abords du refuge et ne va dès lors plus nous quitter jusqu’à temps de revenir au refuge vers 15h. Malheureusement, le ciel est totalement bouché et nous évoluons au milieu du brouillard.

Nous longeons alors le lac Bramant puis le lac Blanc, tous deux en cours de dégel, rendant les lieux féériques. On se croirait en Islande, ou au Groenland au moment de la débâcle, le brouillard qui commence à se lever rehaussant la scène. Plus haut, alors que l'objectif apparaît lentement, nous prenons pied sur le vaste glacier de Saint-Sorlin. Ce dernier est peu pentu, pendant un bon moment, puis se redresse nettement vers 2850 mètres. Dans un premier temps, nous évoluons sans nous encorder. En effet, le glacier est parfaitement bouché et ne présente aucun danger. Il faut toutefois rester sur nos gardes. Il ne faut jamais prendre à la légère ce monde magique de la haute montagne. La splendeur des lieux s’offre alors à nous le ciel s’étend ouvert. Nous apercevons même le mont-Blanc s’élevant au dessus d’une belle mer de nuage.

Le temps passe cependant très vite. En effet, notre amie n’a pas le même rendement que nous, puisqu’il s’agit de sa première course, et nous prenons du retard. Tant pis, nous sommes heureux d’être avec eux et souhaitons les encourager pour qu’ils puissent arriver au sommet.

Après nous être encordés, nous nous élevons tout droit en direction du sommet dans une pente toujours plus forte. L’essentiel du dénivelé se fait en effet, sur la fin. Nous croisons des alpinistes qui redescendent déjà du sommet et encouragent notre amie. Malheureusement, elle s’épuise de plus en plus et le mauvais temps qui revient n’arrange rien. Ils décident alors de redescendre. De notre côté, nous poursuivons donc notre ascension tout les deux sur les 100 derniers mètres de dénivelé. Le sommet est totalement pris dans les nuages. Nous l’atteignons tout de même après un ultime raidillon où nous croisons un groupe du CAF de Bourg-en-Bresse qui débute leur descente. Le panorama est nul, il commence même à neiger. Qu’à cela ne tienne, nous reviendrons une autre fois.

 

La descente est rapide, d’autant que nous nous sommes décordés, et nous retrouvons nos amis sur la fin du glacier. Il ne nous reste alors plus qu’à rejoindre notre véhicule au col. Malheureusement pour nous, nous achevons notre sortie sous la pluie. L’Etendard, où les 4 saisons de la Maurienne...

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