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mont pelve (3261 m)

    â–³ vanoise, savoie - france

- Traversée Ouest/Est -

Mardi 23 juillet 2019

Fiche technique

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     Pendant que certains à quelques vallées de distance font raisonner le jazz dans les cimes avec le Cosmo Jazz et sa magnifique prestation au pied du barrage d’Emosson, nous nous apprêtons à faire vibrer la musique des cimes, mais également notre voix intérieure, celle du dépassement de soi.

Lever à 4h, nous expédions les préparatifs en 30 minutes et partons en direction du glacier de la Roche Ferran. La journée va être longue, très longue. Âme sensible, s’abstenir ! Nous sommes basés au refuge du col de la Vanoise pendant quatre jours effectuer une formation du Club alpin pour devenir initiateur en randonnée alpine, il va donc valoir sortir un peu de la viande comme on dit dans le jargon !

 

Le ciel, sans nuage, change constamment de couleur passant alternativement du violet, au orange abricot puis au pourpre. Dame Nature a sorti véritablement sa palette d’artiste.

Notre groupe grimpe rapidement et nous atteignons le rebord du glacier en peu de temps. Il faut dire que le chemin, commun avec celui de la Réchasse, ne présente aucune difficulté. Il serpente entre les strates rocheuses et permet de surmonter les vestiges laissé par le front du glacier.

"Vague" du glacier de Roche Ferran (Vanoise)

"Vague" du glacier de Roche Ferran

Mont Pelve (Vanoise)

Nous nous équipons et le remontons calmement en direction des “vagues”. Il s’agit de dépression creusées dans la glace par le vent, d’après les spécialistes. La formation est véritablement atypique.

Après avoir observé ce phénomène étonnant, nous poursuivons en direction de l’échancrure la plus basse de l’arête du mont Pelve. L’itinéraire est des plus aisé à trouver, n’ayant qu’à utiliser la ligne de crête à l’horizon comme azimut.

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Après avoir passé la rimaye, nous passons en mode rocher et attaquons la traversée de l’arête. Les premiers temps sont crispés. Je ne suis pas dans mon élément, pratiquant habituellement davantage la glace. Malgré tout, les minutes passants, je m’acclimate petit à petit et prend de l’aisance. Avec François mon compagnon de cordée du jour, nous nous évertuons de trouver des bons béquets pour nous assurer au mieux. Il faut dire que le vide abyssal sur le versant mauriennais ne nous inscite guère à partir à la cueillette au génépi.

Pour ma part, c’est la première fois que je réalise une course d’arête de cette envergure. Elle ne présente pas de difficulté particulière, mais comme pour toute les premières fois, il faut une bonne dose d’engagement et de détermination. Après tout, le rocher c’est à force d’en faire que l’on devient à l’aise. L’expérience est souvent la clé de beaucoup de choses en montagne, à condition bien sûre de ne pas tomber dans une routine funeste.

 

Nous défilons l’itinéraire comme une pelote de laine. Ici un bastion rocheux à contourner, là un petit pas d’escalade à réaliser. On confectionne des assurages sur des lunules, on passe des sangles en point d’ancrage. Les heures filent à grandes enjambées et nous ne le voyons pas passer. Un dernier passage d’escalade et nous voilà au sommet du mont Pelve. Il est midi, nous sommes en montagne depuis sept heures trente et la journée est loin d’être finie !

Après avoir repris des forces, nous redescendons légèrement la crête sommitale en direction de l’Est afin de trouver les deux rappels qui vont nous permettre de reprendre pieds sur le glacier.

On the rock

Nous effectuons afin de gagner du temps, une première descente de trois mètres en étant moulinés, puis un somptueux rappel très diversifié d’une cinquantaine de mètres avant d’arriver en araignée au dessus de la rimaye.

 

Il ne nous reste alors plus qu’à parcourir à la bavaroise une forte pente de neige (40/45°) avant de rejoindre dans un premier temps l’une des vagues pour effectuer quelques exercices de cramponnage avant de rejoindre le refuge après 13 heures de bonheur en montagne...

Rappel du mont Pelve (Vanoise)
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