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Aiguille de la Grande Sassière(3747 m)

  â–³ Alpes Grées, Hte-Tarentaise, Savoie -  France

- voie normale depuis le lac du Saut - 

Dimanche 9 octobre 2016

Un petit tour des lieux.... avant de partir en course.

     L'Aiguille de la Grande Sassière est le plus haut sommet français à être accessible sans technique d'alpinisme. En effet le recul perpétuel du glacier a fini par mettre à nu la longue arête ouest, offrant ainsi aux randonneurs la possibilité de gravir cette grande montagne sans matériel spécifique quelques semaines par an en fin d'été. 

Les géants de la Vanoise sous le soleil d'automne.
Carnet de course

     L'aiguille de la Grande Sassière était inscrite à nos objectifs de la saison estivale 2016, n'ayant pu l'année passée monter jusqu'au sommet à cause de la neige. En effet, encadrant un groupe du CAF de Chambéry en randonnée, il avait été impossible sans équipement d'atteindre la cime de ce beau sommet frontalier.

En ce début d'automne, nous optons donc pour la version piolet/crampons afin de ne pas être pris au dépourvu.

La voie normale démarre au lac du Saut, à 2300 mètres, une altitude qui permet de rejoindre aisément le sommet dans la journée. Il est 10h lorsque nous nous élançons du parking avec un froid qui pique un peu le visage (le thermomètre de la voiture indique -2° C°). Nous sommes trois pour tenter l'ascension : Lucile, Benoît et notre éternel compagnon de route, Pierre-Antoine.

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     Nous partons dans le brouillard, en espérant que les prévisionistes météo ne se sont pas trompés en annonçant le beau temps.

La pente est rude dès le départ mais nous progressons rapidement jusqu'à rejoindre l'arête occidentale, baignée de soleil, vers 3000m. Nous en profitons pour faire une petite pause en nous équipant pour la suite des événements.

 

     Le froid est toujours présent et consomme quelque peu nos forces. Lucile est fatiguée de sa dure semaine de travail et ralentie le pas. Malgré tout, nous avalons progressivement cette longue traversée jusqu'à la pente finale. La neige molle de ce début d'hiver en altitude nous ralentie. On s'enfonce régulièrement et chaque pas requiert de l'énergie.

Arrive enfin la pente finale où normalement serpente l'été un sentier qui mène jusqu'au sommet. Malheureusement, il est totalement recouvert de neige et nous n'osons nous approcher trop près du bord, de peur de passer au travers de la couche neigeuse. Il nous faut donc attaquer pleine pente.

C'est au prix de longue heures de marche, que nous débouchons enfin au sommet vers 15h. Nous n'avons jamais mis autant de temps pour réaliser un sommet. Pierre-Antoine qui est venu fin août ici, mesure qu'il nous a fallu près de 2 heures de plus du fait de conditions véritablement différentes.

Malgré tout, nous sommes ravis d'être enfin sur le toit de Val d'Isère. C'est une course somptueuse qu'il convient de réaliser par beau temps pour pousser l'émerveillement à son paroxisme, car la Grande Sassière de par sa situation géographique est une montagne phare des Alpes Grées, située au carrefour de hauts massifs (mont-Blanc, Grand Paradis, Vanoise...).

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