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​Le Grand Paradis (4061m)

    â–³ Massif du Gd Paradis, Val d'Aoste - Italie.
                                                                                                                          

                                  Jeudi 14 et vendredi 15 juillet 2011


Un petit tour des lieux.... avant de partir en course.



     Contrairement à son voisin frontalier qu'est la Vanoise, le massif italien du Grand-Paradis possède son 4000, d'ailleurs considéré bien souvent comme étant l'un des plus faciles des Alpes (si on omet ceux accessible rapidement depuis un téléphérique). La voie normale offre une belle course de neige très classique depuis le refuge Victor-Emannuel, qui se déroule sur un glacier suspendu, avec cependant une partie finale sur une arête assez aérienne.

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La montagne fut gravie pour la première fois en 1860 par J. J. Cowell, W. Dundas, J. Payot et J. Tairraz. Il existe également une autre voie facile qui part du refuge Chabod (2750m) et qui rejoint celle de Vittorio-Emanuele sur les 300 derniers mètres de dénivelé.

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En face nord (voie Bertolone), la partition est bien différente, il s'agit d'une grande face glaciaire cotée D (difficile). C'est une classique dans ce niveau de difficulté. À côté, et un peu plus facile, se trouve la «Petite Face Nord».​





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Carnet de course.



      Un an après avoir réalisé son premier "4000", Benoît est repris pas la fièvre des hautes cimes. Il se lance donc dans une deuxième ascension à plus de 4000m et augmente légèrement le curseur en passant d'une course F à F+ attention !!! La seule difficulté supplémentaire du Grand Paradis résidant dans la présence du court passage aérien rocheux côté II.

Après un début de semaine passé à Argentière dans la vallée de Chamonix avec au programme l'ascension de la Petite Verte depuis les Grands Montets, la traversée du glacier du Géant dans le sens Pointe Helbronner-Aiguille du Midi et quelques voies sur le site d'escalade des Gaillands, le départ pour l'Italie via le Tunnel du Mont Blanc se fait par un temps gris et un plafond relativement bas. Cependant, oh bonheur, oh joie à peine franchi la sortie du tunnel, le beau temps est de retour versant italien.

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     Après avoir fait la route jusqu'à Pont (1960m) dans le Valsavarenche, il nous faut deux petites heures pour monter en ce 14 juillet, jour de fête nationale, au refuge Vittorio Emmanuele. Nous longeons la rivière quelques temps, puis nous nous engageons sur l’une des "autoroutes valdôtaines" (sentier empierré tout du long par une société de Rome) à travers la forêt.

En sortant de la forêt, c'est l'émerveillement de la beauté de ce Parc National du Gran Paradiso avec les silhouettes des grands sommets locaux qui se dressent les unes après les autres : Punta Bianca di Bioula (3427m), Punta Bioula (3414m) puis c'est au tour de cette montagne si esthétique qu'est le Ciarforon (3642m) ou encore la Becca di Monciair (3544m). On parcours alors de vastes prairies d'alpages à la flore si riche (véroniques, gentianes...) avant d'atteindre le refuge. Il s'agit d'une grande structure aux murs de pierres et à la toiture métallique arrondie, pas des plus réussie en ce lieu si emprunt de beauté que rehausse la présence d'un petit lac. Il peut contenir jusqu'à 150 alpinistes.  Nous profitons alors de la fin d'après-midi et de la soirée en dégustant un kouign aman rapporté de Bretagne par un copain en arrosant le tout à la bière devant un coucher de soleil avant le Paradis...

- Voie normale par Victor-Emmanuel -
Le sommet du Gran Paradiso
le Ciarforon (3642m) et la Becca di Monciair (3544m) depuis le refuge.
L'arête finale

     Réveil à 4 h, départ à 5 (une 1/2 h de perdue après qu’un drôle d’individu ait volé la frontale du guide... eh oui même en montagne cela arrive) et pas besoin de frontale car c’est nuit de pleine lune. Température autour des 2° C environ.

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    Nous progressons rapidement et dépassons nombre de cordées avant de prendre pied sur le glacier après l’avoir longé le plus longtemps possible. Celui-ci ne présente pas de grande difficulté. Une petite bosse et après, on se trouve sur un vaste plateau glaciaire très faiblement crevassé que l'on remonte de manière très régulière. Cela nous laisse le temps de pouvoir savourer le magnifique levée de soleil sur les Alpes et plus particulièrement sur le massif du Mont Blanc.

       Les 2 cordées sont homogènes, bien acclimatées après un stage d'une semaine et nous parvenons au sommet à 9h sans encombre. Une petite montée d’adrénaline pour les derniers mètres et une petite photo avec la Madone sur cette étroite plateforme qui constitue le sommet du Grand Paradis.



     Nous profitons quelques instants, avant la cohue, de ce panorama à 360° sur les Géants des Alpes en partant du Mont Viso et jusqu'au Mont Rose en passant par les sommets de la Vanoise, le massif du Mont Blanc, les Combins et l'inégalable Cervin, puis il nous faut repartir car déjà les cordées commencent à s'agglutiner faute de pouvoir passer la vire exposée. En effet, il serait bien trop dangereux de se croiser en cet endroit où la face ouest se déverse sur 300m de verticale.

 

La descente jusqu’au refuge où nous déjeunons, puis jusqu’à Pont se fait sans difficulté. Est-ce la vue du Paradis, mais j'ai des jambes de feu et j'avale littéralement les lacets jusqu'à atteindre la rivière où j'attends 25 minutes mes compagnons de cordée que j'ai semé en route.


Une belle journée avec un groupe et un guide très sympa. À refaire peut-être en montant par Chabod et en faisant la descente par V.E.

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