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Aiguille du Goûter (3863m)

    â–³ Massif du Mont-Blanc, Hte-Savoie - France)

- Voie normale - montée par les Rognes -

Vendredi 27 et samedi 28 juin 2014

Un petit tour des lieux.... avant de partir en course.

 

 

     L'aiguille du Goûter est bien connue des alpinistes comptant partir à la conquête du toit des Alpes : le Mont-Blanc. L'itinéraire est ne présente par de difficultés particulières pour qui a l'habitude de pratiquer la haute montagne. Il est cependant très exposé aux chutes de pierres lors de la traversée du Grand Couloir (ou "Couloir de la mort" pour certains), situé à la base de l'aiguille et que l'on atteint peu de temps après avoir quitté le refuge de Tête Rousse (3167 m).

Carnet de course : "Quand cela ne veut pas... et bien on revient !"

     L'objectif initial en cette fin juin, ne nous en cachons pas était d'atteindre le sommet du Mont-Blanc dans le cadre de notre préparation à l'ascension du Kilimandjaro en août. Malheureusement, une météo capricieuse et la fatigue accumulée par Benoît ces dernières semaines n'ont malheureusement pas permis de réaliser ce beau projet. Malgré tout, nous avons tout de même d'effectuer l'ascension de cette belle aiguille.

 

    Après avoir quitté le travail vers 11h, nous prenons la direction de Saint-Gervais afin de pouvoir prendre le Tramway du Mont-Blanc de 13h45. La chance n'est cependant pas de notre côté et nous apprenons que les orages de la nuit précécente ont fragilisé la falaise située au dessus de la dernière partie de la ligne menant au Nid d'Aigle et que le train s'arrête finalement à Bellevue soit à 1794 m, au lieu des 2372 m du terminus ! Il nous faut donc réaliser 1373 m de dénivelé, au lieu des 795 initiallement prévu ! De plus, nous ne pouvons pas longer la ligne (les employés de la Compagnie du Mont-Blanc étant en train de purger la falaise !) mais devons passer par le sentier historique d'accès au refuge de Tête Rousse : les Rognes, dont l'itinéraire a été rénové il y a de cela deux ans.

 

   Nous partons donc par le premier train, celui de 12h20 comme nous avions de l'avance, déjeunons dans la rame, et arrivons vers 13h à Bellevue. Dans un premier temps, nous suivons la ligne jusqu'au Mont Lachat (2115 m), puis bifurquons à gauche à proximité de l'ancien centre d'essais militaires, par un beau sentier muletier édifié il y a de cela un siècle environ. La première partie du parcours ne présente pas de difficultés, il faut juste être vigilant du fait de la présence de névés, où la chute est des plus déconseillée.

(ancien emplacement du glacier des Rognes disparu au début des années 1900) où se situe le couloir du passage des Rognes, permettant de ressortir au niveau d'un petit col  donnant accès au Désert de Pierre Ronde, où se trouve la cabane ONF des Rognes. La montée dans le couloir après nous être équipée est franchement assez exposée. Il ne faut pas trop réfléchir aux risque potentiels. La neige, alors que l'après-midi est déjà bien entammé, est franchement transformée et régulièrement nous glissons légèrement malgré les crampons. Le problème réside dans les rochers situés à la base du couloir et qui ressemblent à tout, sauf à un magasin de matelats ! Heureusemebt que nous ne sommes que deux, car un groupe ne pourrait pas passer sans véritablement se mettre en danger. D'ailleurs, le soir au refuge, nous rencontrons un guide qui nous explique qu'il a préféré longer la voie, après la fin des travaux et arriver tard au refuge avec ses clients, plutôt que de passer par les Rognes. Malgré tout, nous parvenons sans encombre jusqu'à la jonction de l'itinéraire de montée provenant du Nid d'Aigle.Puis, après avoir passé le lieu dit des "Ruines" ont atteint le Dérochoir 

Il ne nous reste alors plus qu'à remonter tranquillement jusqu'au refuge que nous n'appercevons qu'en prenant pied sur le glacier de Tête Rousse, le mauvais temps s'installant progressivement et ne nous laissans que rarement profiter du paysage. Une trouée nous permet cependant de pouvoir étudier quelques temps l'itinéraire du lendemain.

 

La soirée se passe agréablement dans ce beau refuge réconstruit en 2005, où la gardienne Patricia Tuveri, son compagnon et leurs aide-gardiens sont d'une gentillesse sans égale.

     1h15... le réveil sonne, il faut partir. 1700m nous attendent jusqu'au sommet du toit de l'Europe. Il fait nuit noire et les lumières du bassin de Sallanches se détachent à proximité du refuge. Après nous être encordés et équipés en conséquence nous partons en direction du couloir du Goûter. Dès le départ, la machine n'a pas le temps de chauffer puisque la pente se redresse rapidement pour atteindre le pied de l'aiguille. Nous franchissons sans encombre le couloir où les pierres ne tombent pas encore du fait du gel nocturne. Débute alors l'ascension à proprement parler de l'aiguille en s'aidant dans un premier temps de câbles fixes, puis il faut parfois se hisser pour suivre l'itinéraire. Puis l'on retrouve à nouveau des câbles sur la dernière partie du parcours, juste avant d'atteindre l'ancien refuge du Goûter. Tout au long de notre ascension matinale, nous sommes accompagnés par trois cordées allemandes fort sympatiques.

 

     Arrivés au sommet de l'aiguille, nous profitons quelques instants du panorama en direction de l'aiguille du Midi, du Mont-Blanc du Tacul et du Mont Maudit. Malheureusement, le Dôme du Goûter est déjà bien bâché.... Le temps ne semble pas des notres en ce jour... Benoît n'est pas au mieux, il est légèrement brassé et fatigué. Nous décidons donc de rejoindre le magnifique refuge du Goûter alors que le vent commence à souffler fort.

La fatigue étant encore présente pour Benoît et le temps s'étend gâté (il neige), nous décidons après discussions avec le gardien de redescendre et de revenir lorsque le temps sera au beau fixe.

 

   La descente est longue jusqu'au refuge de Tête Rousse et il faut être des plus vigileants avec les grosses rafales qui nous projètent comme des pantins. Nous constatons par ailleurs l'inconscience de certaines personnes dont deux italiens courant dans l'aiguille en baskets de trail, sans  être encordés et sans crampons... On s'étonne après qu'il y ait tous les ans des accidents. D'autant que lorsque l'on repasse le couloir vers 12h, des pierres sifflent régulièrement et il faut être des plus attentifs.

Après une pause déjeuner à Tête Rousse, nous prenons la route du Nid d'Aigle où le TMB peut nous reconduire dans la vallée.

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